Le Grand Rio Testo
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Testo Le Grand Rio
Tracer des signes
Avant le chant du cygne
Pour s’évader du Sing-Sing de la consigne
Laisser des traces
Sur toutes les surfaces
Même un canot à glace
En bordure de Borduas
Il appose ses ecchymoses en osmose avec la prose
Et refuse globalement qu’on s’infuse dans le néant
Aparté dans l’appart à party parisien Bugati à fond d’train
Déjà le génie jalonne une gestuelle
Où giclent en jets éjaculatoires des geysers jubilatoire
Trappeur supérieur, son territoire vaste et faste
S’étend de l’Espagne à nos campagnes
Où il revient se poser
Pour imposer
Pas pour se reposer
Attelé à l’atelier comme une bête à son collier
Le bouillant barbouilleur
Abreuve au fleuve son œuvre neuve
Jamais trop tard pour le Gibraltar Rio groundé
Au milieu du St-Laurent
Dépit de son corps
Qui se détériore
Il élabore encore de pures architextures
Ses bombes abattent les murmures
D’un monde en manque d’éclaboussures
L’hommage à Rosa
Pour sûr, ça c’est du grandeur nature
À grand coups de couteau, de truelle
L’officiant troue la truie sacrificielle
Qui crève en hurlant qui éclate en giclures écarlates
C’est une boucherie, une prière, un acte
Et pour saisir cela, il n’y aura jamais de Kodak
Chez lui, on lui crie
« Criss de sans-dessin, homme cruel ! »
Car chez lui on déteste l’ambition, la démesure
Mais on chérit le ciel
« Fais-toi prêtre si tu veut une vocation
Et tu seras du bord des bourreaux
Qui prendront les rebelles »
À la grâce de Dieu
À la graisse d’essieux
Riopelle badigeonne les cieux parfaits de Raphaël
Et sur la toile noire comme du sang cuit
On croirait un carrefour de courriels
C’est son époque qu’il façonne, comme ses potes
Beckett, Giacometti, Jackson Pollock mort ivre
Comme tous ceux qui savent
Qu’y faut que ça tue pour que ça vive !
Dans l’atelier comme à la chasse
Au bord du fleuve, construire une planque
Et attendre, attendre les oies sauvages
Car l’art aussi est migratoire, cyclique
Mais le désespoir de ne jamais les revoir, ronge et enrage
Le temps fait ses ravages
Mais elles reviennent comme la joie (sauvage)
Et maintenant voûté sur la toile (presque en équerre)
L’homme mage rend un dernier hommage
L’apothéose de la nécrose
Et sa scoliose sert cette nouvelle et sublime prose
Qui se comprime comme l’air dans une carabine
Et pan !
Pan !
Dans le pancréas des oies qui tombent et se fracassent
Immémoriale scène de chasse
Depuis les grottes de Lascaux
Loco Locass salue l’homme qui su garder tout son jour
La plaie verte et vive
Sachant qu’y faut que ça tue pour que ça vive !
Faut que ça tue pour que ça vive !
Faut que ça tue pour que ça vive !
Avant le chant du cygne
Pour s’évader du Sing-Sing de la consigne
Laisser des traces
Sur toutes les surfaces
Même un canot à glace
En bordure de Borduas
Il appose ses ecchymoses en osmose avec la prose
Et refuse globalement qu’on s’infuse dans le néant
Aparté dans l’appart à party parisien Bugati à fond d’train
Déjà le génie jalonne une gestuelle
Où giclent en jets éjaculatoires des geysers jubilatoire
Trappeur supérieur, son territoire vaste et faste
S’étend de l’Espagne à nos campagnes
Où il revient se poser
Pour imposer
Pas pour se reposer
Attelé à l’atelier comme une bête à son collier
Le bouillant barbouilleur
Abreuve au fleuve son œuvre neuve
Jamais trop tard pour le Gibraltar Rio groundé
Au milieu du St-Laurent
Dépit de son corps
Qui se détériore
Il élabore encore de pures architextures
Ses bombes abattent les murmures
D’un monde en manque d’éclaboussures
L’hommage à Rosa
Pour sûr, ça c’est du grandeur nature
À grand coups de couteau, de truelle
L’officiant troue la truie sacrificielle
Qui crève en hurlant qui éclate en giclures écarlates
C’est une boucherie, une prière, un acte
Et pour saisir cela, il n’y aura jamais de Kodak
Chez lui, on lui crie
« Criss de sans-dessin, homme cruel ! »
Car chez lui on déteste l’ambition, la démesure
Mais on chérit le ciel
« Fais-toi prêtre si tu veut une vocation
Et tu seras du bord des bourreaux
Qui prendront les rebelles »
À la grâce de Dieu
À la graisse d’essieux
Riopelle badigeonne les cieux parfaits de Raphaël
Et sur la toile noire comme du sang cuit
On croirait un carrefour de courriels
C’est son époque qu’il façonne, comme ses potes
Beckett, Giacometti, Jackson Pollock mort ivre
Comme tous ceux qui savent
Qu’y faut que ça tue pour que ça vive !
Dans l’atelier comme à la chasse
Au bord du fleuve, construire une planque
Et attendre, attendre les oies sauvages
Car l’art aussi est migratoire, cyclique
Mais le désespoir de ne jamais les revoir, ronge et enrage
Le temps fait ses ravages
Mais elles reviennent comme la joie (sauvage)
Et maintenant voûté sur la toile (presque en équerre)
L’homme mage rend un dernier hommage
L’apothéose de la nécrose
Et sa scoliose sert cette nouvelle et sublime prose
Qui se comprime comme l’air dans une carabine
Et pan !
Pan !
Dans le pancréas des oies qui tombent et se fracassent
Immémoriale scène de chasse
Depuis les grottes de Lascaux
Loco Locass salue l’homme qui su garder tout son jour
La plaie verte et vive
Sachant qu’y faut que ça tue pour que ça vive !
Faut que ça tue pour que ça vive !
Faut que ça tue pour que ça vive !
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