80 Ans Testo
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Testo 80 Ans
À peine au milieu de ma vie
V'là que ça m'arrive plus tôt que prévu
Je me laisse glisser en roue libre
Mais la fin d'étape n'est pas en vue
Je trouve, ma foi, bien séduisante
L'idée de doucement décroître
J' m'installe avec un peu d'avance
Dans le rôle du vieil acariâtre
Assis sur une chaise d'arbitre
Je regarde encore et encore
Courir les sages et les pitres
Sans jamais indiquer le score
Du haut de tant de décennies
Je distingue bien avant les autres
Les mauvais coups, les mesquineries
Dans les propos des bons apôtres
Je me sens bien dans le costume
De qui est revenu de tout
Qu'a des valises comme des enclumes
Et les pose une fois pour toutes
J'accorde un regard amusé
Aux jeunes blancs-becs pleins d'enthousiasme
Et mon sourire désabusé
Les laisse deviner mes sarcasmes
J' les sens bien, mes quatre-vingts ans
C'est des vingt ans en quatre fois mieux
J' leur trouve quelque chose de grisant
Et pas seulement pour les cheveux
Délesté de l'envie d' convenir
Rien ni personne à épargner
Je m'évertue à devenir
De plus en plus déconcerné
On n'essaie plus d' me raisonner
Ça fait que j'ai plus jamais tort
On m' laisse avec ma morgue au nez
Proférer mes avis retors
Avec un soin presque dévot
Je cultive ma misanthropie
J'habite seul dans mon cerveau
J' me prends les neurones dans le tapis
J' les sens bien, mes quatre-vingts ans
C'est des vingt ans en quatre fois mieux
J' les savoure comme un bout de zan
J'aimerais faire des dizaines d'ans vieux
Mais je sais encore m'attendrir
Pour des histoires un peu mélo
Et secouer d'éclats de rire
La gosse qu'est tombée d' son vélo
On m' trouve à poil dans mon jardin
Me savonnant dessous l'orage
On dit des proverbes crétins
Sur la vieillesse et ses outrages
Ma joie ne rassure pas les miens
On me tend un peignoir en soie
Un de mes gendres médecin
Promet de s'occuper de moi
V'là que ça m'arrive plus tôt que prévu
Je me laisse glisser en roue libre
Mais la fin d'étape n'est pas en vue
Je trouve, ma foi, bien séduisante
L'idée de doucement décroître
J' m'installe avec un peu d'avance
Dans le rôle du vieil acariâtre
Assis sur une chaise d'arbitre
Je regarde encore et encore
Courir les sages et les pitres
Sans jamais indiquer le score
Du haut de tant de décennies
Je distingue bien avant les autres
Les mauvais coups, les mesquineries
Dans les propos des bons apôtres
Je me sens bien dans le costume
De qui est revenu de tout
Qu'a des valises comme des enclumes
Et les pose une fois pour toutes
J'accorde un regard amusé
Aux jeunes blancs-becs pleins d'enthousiasme
Et mon sourire désabusé
Les laisse deviner mes sarcasmes
J' les sens bien, mes quatre-vingts ans
C'est des vingt ans en quatre fois mieux
J' leur trouve quelque chose de grisant
Et pas seulement pour les cheveux
Délesté de l'envie d' convenir
Rien ni personne à épargner
Je m'évertue à devenir
De plus en plus déconcerné
On n'essaie plus d' me raisonner
Ça fait que j'ai plus jamais tort
On m' laisse avec ma morgue au nez
Proférer mes avis retors
Avec un soin presque dévot
Je cultive ma misanthropie
J'habite seul dans mon cerveau
J' me prends les neurones dans le tapis
J' les sens bien, mes quatre-vingts ans
C'est des vingt ans en quatre fois mieux
J' les savoure comme un bout de zan
J'aimerais faire des dizaines d'ans vieux
Mais je sais encore m'attendrir
Pour des histoires un peu mélo
Et secouer d'éclats de rire
La gosse qu'est tombée d' son vélo
On m' trouve à poil dans mon jardin
Me savonnant dessous l'orage
On dit des proverbes crétins
Sur la vieillesse et ses outrages
Ma joie ne rassure pas les miens
On me tend un peignoir en soie
Un de mes gendres médecin
Promet de s'occuper de moi
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